A Atonihio et Wosso (Gagnoa), Krakro (Soubré),  Kouassikro (Duékoué), Séably (Man), Petit Katiola (Guiglo), Ladjikro (Okrouyo) et Kouamekro (Guéyo), le rêve des enfants des communautés de disposer d’une école à proximité de leurs lieux d’habitation s’est réalisé, du 10 au 14 décembre, dans le cadre de la mise en œuvre du Core programme, financé directement par la contribution des membres du Conseil de fondation de ICI. Et ce n’est pas Michaël (12 ans), Esthar (10 ans) de Krakro qui diront le contraire.

Vivant tous les deux à Krakro, ils parcouraient en réalité entre 8 et 6 km par jour pour aller à l’école. Comme Mickaël l’a confié, il était constamment fatigué : « Je me levais à 6H du matin et je me préparais pour aller à l'école. J'étais tout le temps fatigué parce que je me faisais surprendre souvent par la pluie ou un soleil de plomb en chemin », explique-t-il. Pour d’autres enfants, plus chanceux, principalement pour les plus jeunes, les cours se tenaient sous un préau en bois recouverts de bâche en plastique et sous les moqueries d’autres enfants de la région : « ils se moquaient de nous. Nous avons débuté les cours en 2017 sous un préau en bois recouvert de bâches, avec des tabourets traditionnels (en bois) comme tables-bancs. Aujourd’hui, nous avons un beau bâtiment en dur. Nous sommes désormais dans la grande famille des écoles », a déclaré M. Kouakou Kouamé Bernard, l’unique enseignant bénévole du village de Krakro, qui ne pouvait pas cacher sa joie.

C’est le même sentiment de joie qui a animé Mme Zapré Marie-Noelle, mère de 06 enfants dont le dernier est inscrit à l’EPP Atonihio, lors de la remise des clés de leur nouvelle école construite par la fondation ICI. Une école qui constitue un immense soulagement pour les parents : « Imaginez un enfant de 5 ans qui chaque jour doit parcourir 1 km pour aller à l’école, retourner à midi à la maison pour se nourrir, revenir l’après-midi pour le cours et rentrer à 17h chez lui. C’était un problème. Il y a des enfants qui tombaient malades régulièrement à cause du soleil. Quand il pleuvait quelque fois, toutes les fournitures scolaires étaient mouillées », a-t-elle dit.

Pour Kouassi Elie, élève en classe de cm2 à Kouassikro, ce n’étaient pas les longues heures de marches qui posaient problème, mais plutôt le cadre d’apprentissage. Son école était située dans sa communauté. Mais elle était couverte de bâche et sans toiture réelle. Les enfants étaient exposés aux intempéries et surtout aux reptiles : « Notre classe était construite en bambou de chine. On fréquentait ici, mais les serpents entraient dans nos classes et nous effrayaient (…) Ce sont les enseignants qui tuaient les serpents », a-t-il dit, avant d’affirmer être « heureux d’avoir une nouvelle école ».

Chacune des 8 communautés a reçu une école de trois salles de classe, avec un bloc de 3 latrines. Il faut préciser que toutes ces salles de classe ont été bâties en conformité avec les recommandations de l’étude réalisée par ICI sur « l’éducation de qualité et le travail des enfants »