« Ce n’était pas facile pour moi car il y a eu beaucoup d’opposition... Nous les femmes avons reçu ce matin un tricycle et le groupe des jeunes a reçu un congélateur accompagné d’un groupe électrogène pour entamer la vente de poisson. Je suis ravie. Avec ce tricycle, nous allons faire la location pour avoir de l’argent ». C’est ainsi qu’a traduit sa joie madame Zadi Valérie, mère de famille vivant dans la communauté d'Ayaou-kouakoukro à Soubré, par ailleurs, membre du Comité de Protection de l’Enfant (CPE) et participante au programme AGR Femmes du projet ECLIC. Cela, après avoir reçu des mains de Madame Caroll Miloky, chef du projet, le tricycle devant leur permettre de démarrer leurs Activités Génératrices de Revenus. A ce sujet, madame Zadi nous indique que : « les revenus du tricycle permettront aux femmes d’Ayaou-kouakoukro d’aider les enfants à l’école (NDLR : soutenir leur éducation) et de mettre les jeunes aussi dans des métiers (NDLR : apprentissage métier) pour créer beaucoup d’emplois dans la communauté ».

A L’instar du groupement des femmes et des membres du Comité de Protection des Enfants d’Ayaou-kouakoukro, ce sont également ceux d’Akromiambla et de Kondokro (Gagnoa) et de Godillé (Divo), qui ont reçu du matériel devant leur permettre de démarrer leurs Activités Génératrices de Revenus (AGR). Des matériels reçus qui rentrent dans la dynamique de l’appui aux communautés dans la lutte contre le travail des enfants.

Ces dons sont essentiellement composés de : 2 tricycles, 1 vélo, 2 motos y compris le carburant, la prise en charges des assurances et des vignettes ainsi que les plaques d’immatriculation, des produits phytosanitaires, un congélateur, 2 presseuses à huile, 1 décortiqueuse, 1 broyeuse. Il faut noter également la construction de trois espaces respectivement dédiés à l'usage de la décortiqueuse, la presseuse à huile et à la vente des produits phytosanitaires. Lors des différentes remises qui se sont effectuées du 30 au 1er Août dernier, les participants tout comme les chefs des communautés se sont réjouis de la « promesse tenue par ECLIC » et ont promis « faire bon usage du matériel reçu ».

Pour la responsable du projet ECLIC, c’est maintenant que le travail commence. Revenant sur les « promesses tenues par le Projet ECLIC », elle a, à chaque passage dans une communauté participante souligné la nécessité pour chaque parent de scolariser son enfant et de lui éviter les travaux dangereux. Comme elle l’a indiqué, « la place de l’enfant est à l’école » et comme pour joindre l’acte à la parole, avec son équipe-terrain, elle s’est assurée de la mise à disposition des livres reçus de la fondation Biblionef au profit des enfants dans les écoles.

Ce don de matériels à 6 Organisations à Base Communautaires (OBCs) dont 3 groupes de femmes et trois groupes de jeunes devra permettre aux femmes et aux jeunes vulnérables des communautés de renforcer leur autonomie financière en vue de soutenir leurs ménages.

Pour rappel, le projet ECLIC est financé par le Département du travail des Etats-Unis (USDOL) et mis en œuvre par la Fondation International Cocoa Initiative (ICI). Il s’agit d’un projet d’appui à 5450 enfants impliqués ou courant le risque d’être impliqués dans le travail des enfants dans 50 communautés de Côte d’Ivoire. D’une durée de 4 ans, il vient en appui aux communautés cibles dans le Renforcement la mobilisation communautaire dans la lutte contre le travail des enfants; le renforcement des revenus des ménages ayant des enfants à risques ou engagés dans le travail des enfants; et l’amélioration de l’accès aux opportunités éducatives de qualité pour les enfants à risques ou engagés dans le travail des enfants.

ECLIC
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