ICI a formé certains membres du personnel de la Commission des Droits de l'Homme et de la Justice Administrative (CDHJA) du Ghana lors d'un atelier qui s'est tenu début août, à Kumasi, la capitale régionale Ashanti. Ce sont les directeurs de district/municipaux et régionaux de la Commission, issus des districts cacaoyers des régions du nord-ouest, de l'ouest, de l'ashanti et de l'est du Ghana, qui ont bénéficié de cette formation.

Créée en 1993 pour enquêter sur les plaintes de violation des droits et libertés fondamentaux, d'injustice, de corruption, d'abus de pouvoir et de traitement inéquitable, mais aussi pour enquêter sur les violations présumées des droits et libertés fondamentaux par des acteurs non étatiques, et prendre les mesures appropriées, la CDHJA est l’institution nationale des droits de l’Homme au Ghana.

A l’ouverture de l'atelier, M. Mawuli Avutor,  Directeur adjoint de l'Education publique à la CDHJAJ, représentant M. Joseph Whittal, Commissaire de la CDHJA , a expliqué que cela fait partie du mandat de la commission de promouvoir et de protéger les droits humains fondamentaux de toutes les personnes, y compris les enfants engagés dans le travail des enfants et le travail forcé. Pour lui,  le projet aide à renforcer la capacité du personnel à protéger les droits humains des enfants et à éliminer le travail des enfants et le travail forcé. "Nous avons plusieurs nouveaux districts avec des agents qui ont une connaissance limitée du travail des enfants et du travail forcé et nous avons besoin qu'ils soient formés. Notre participation à cette formation nous aidera à répondre à ce besoin majeur de la commission et nous permettra de traiter les questions relatives au travail des enfants et au travail forcé, en particulier dans les districts", a déclaré M. Mawuli Avutor.

M. Festus Kwadzokpo, Responsable du partenariat et du renforcement des capacités pour ICI-Ghana, qui a coordonné la formation, a fait remarquer qu’elle avait pour but de renforcer les capacités des agents de la CDHJA et de les doter des compétences et des connaissances nécessaires. Cela, pour prévenir et lutter contre le  travail des enfants et le travail forcé en tant que questions de droits de l'homme, car, la CDHJA existe pour créer une société libre et juste où la dignité humaine est protégée.

Au cours d'une série de sessions interactives et illustratives, les participants ont réalisé des exercices pratiques et ont reçu des explications approfondies sur les concepts de travail des enfants et de travail forcé.

Eric Kumi Ntaah, Directeur régional par intérim de la CDHJA du Nord-Ouest a déclaré que les concepts de travail des enfants et de travail forcé n'étaient pas toujours bien connus et compris lors des précédents ateliers de formation. "En particulier pour le travail forcé, c'est la première fois que j'en entends parler", a-t-il expliqué. Faisant référence à la différence entre le travail des enfants et le travail des forcé, il a ajouté  : "La plupart des gens ne comprennent pas bien le travail des enfants et pensent qu'il s'agit uniquement du travail des enfants, mais grâce à cette formation, j'ai appris qu'il existe des indicateurs permettant de déterminer si l'on est dans le travail des enfants ou non. La formation m'a vraiment apporté des connaissances approfondies, que j'ai l'intention de le transmettre à d'autres personnes par le biais de l'éducation publique dans ma région."

Cette formation fait partie du projet "Lutter contre le travail des enfants et le travail forcé dans les mines de cacao et d'or au Ghana", mis en œuvre par ICI, Rainforest Alliance et Solidaridad en tant que partenaires d'exécution, avec le financement de l'Agence norvégienne de coopération au développement (Norad). L'un des principaux objectifs de ce projet est de renforcer les capacités des institutions gouvernementales et des autorités locales à identifier, prévenir et traiter le travail des enfants et le travail forcé. Ce qui inclut le renforcement des capacités des prestataires de services de protection sociale, des avocats et des procureurs au niveau national, pour protéger les droits humains des enfants et des personnes impliquées dans le travail forcé.