ICI est une fondation à but non lucratif qui s'efforce d'assurer un avenir meilleur aux enfants dans les communautés productrices de cacao. Il s'agit d'un partenariat multipartite visant à éliminer le travail des enfants et le travail forcé, en unissant les forces de l'industrie du cacao et du chocolat, la société civile, les communautés agricoles, les gouvernements, les organisations internationales et les donateurs.
ICI exerce dans les communautés productrices de cacao en Côte d'Ivoire et au Ghana depuis 2007 et a permis de réaliser des progrès quantifiés dans la lutte contre le travail des enfants dans le secteur du cacao.
Les projets d'innovation et d'apprentissage de la Fondation ICI, le partage des bonnes pratiques, les efforts de coordination et le travail de plaidoyer technique contribuent également à un impact plus large sur le secteur du cacao dans son ensemble, en plus de son action directe. Ce qui permet de renforcer son impact dans le secteur.
Notre vision est celle de communautés productrices de cacao prospères, au sein d’une chaîne d’approvisionnement digne, durable et gérée de manière responsable, où les droits de l’enfant et de l’homme sont protégés et respectés, et où le travail des enfants et le travail forcé ont été éliminés.
Nous collaborons avec nos membres et nos partenaires pour améliorer la vie d’enfants et d’adultes menacés par le travail des enfants et le travail forcé dans les communautés productrices de cacao. Nous innovons, catalysons et soutenons le développement, l’application et la mise à l’échelle de politiques et de pratiques efficaces en faveur des droits des enfants et qui préviennent ou remédient au travail des enfants et au travail forcé.
En songeant à l’année 2022, j’estime que nous pouvons être fiers des mesures de prévention et de lutte contre le travail des enfants et le travail forcé que nous avons prises en Afrique de l'Ouest. La tâche est immense, mais nous n’avons eu de cesse d’apprendre, d’innover et de tester de nouvelles approches, afin de renforcer nos capacités et plaider en faveur d’une plus large mise en oeuvre. Ce qui nous permettra de faire progresser notre travail au sein des communautés productrices de cacao.
Grâce aux efforts collectifs de nos membres de l’industrie et de la société civile, à la fin de l’année 2022, ce sont 707 925 foyers d’Afrique de l’Ouest qui avaient bénéficié d’un Système de Suivi et de Remédiation du Travail des Enfants (SSRTE) ou de systèmes analogues (voir la section intitulée « Les chiffres de l’année »). Cela représente une amélioration puisque depuis 2021, ce sont quasiment 118 000 foyers supplémentaires qui sont couverts par un SSRTE. Nous avons, ainsi, franchi une étape importante vers notre objectif final de 100 % de couverture par un SSRTE ou un système analogue de la chaîne d’approvisionnement du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana.
Ces avancées n’auraient pas été possibles sans les efforts collectifs de toutes et de tous. Nous avons toujours soutenu que le problème du travail des enfants ne peut être résolu par un seul acteur du secteur. Nous sommes donc ravis de poursuivre notre collaboration avec des organisations de la société civile, l’industrie cacaoyère et chocolatière, ainsi que de nombreux acteurs des pouvoirs publics pour, ensemble, relever ce défi. En 2022, nous avons accueilli Cocoasource, ETG et Starbucks parmi nos membres (pour une liste complète de nos membres, consultez la section « Membres, partenaires contributeurs et autres donateurs de la fondation ICI à fin 2022 »).
Nous avons, en outre, continué notre travail visant à enrichir nos connaissances, à développer et mettre en place des approches innovantes qui auront un impact direct sur les communautés productrices de cacao.
Tout au long de l’année, nous avons publié plusieurs études examinant l’importance que revêt l’éducation (voir la section « Soutien à la prévention et à la lutte contre le travail des enfants »). Elles portaient, notamment, sur des méthodes d’enseignement novatrices pour aider les enfants dans leur apprentissage, encourager les enfants déscolarisés à réintégrer le système scolaire et sur l’effet protecteur de l’éducation sur le bien-être des enfants. En termes d’approches innovantes, nous poursuivons notre projet pilote de Centres amis des enfants. Nous avons analysé l’incidence du recours au transfert monétaire sur les communautés cacaoyères. Nous avons continué d’étudier les potentialités offertes par les approches « Landscape », en plus de moyens de prévention et de lutte contre le travail forcé (voir la section « Des approches innovantes »).
Cette année, nous avons également observé l’évolution de politiques d’ampleur internationale qui auront un impact direct sur le secteur du cacao (voir la section « Appui technique »), notamment la Directive européenne sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité, qui exigerait des entreprises exerçant leurs activités dans l’Union Européenne (UE) d’intégrer les droits de l’homme comme une diligence. Avec l’aide de la Coalition du cacao, la fondation ICI a poursuivi ses initiatives de plaidoyer en faveur d’une solide législation européenne, qui sera source de réels bénéfices pour les communautés productrices de cacao. Nous avons également participé à des discussions du Groupe de coordination des actions de lutte contre le travail des enfants dans la cacaoculture organisées par le Département du Travail des Etats-Unis et visant à formuler un nouveau cadre d’orientation des travaux futurs de tous les acteurs luttant contre le travail des enfants. Ces échanges se sont poursuivis en 2023 au moment où la fondation ICI assume la fonction de Partenaire technique de coordination.
Nous sommes impatients de poursuivre nos activités. En tant qu’organisation, nous espérons de tout coeur que les mesures prises collectivement, dans le but de réduire le travail des enfants et de renforcer la protection des enfants et les droits de l’Homme dans les zones de production cacaoyère, se concrétiseront.
Matthias Lange, Directeur exécutif de la fondation ICI
A la fin de l’année 2022
Image ![]() | 707 925 foyers couverts* Grâce aux efforts collectifs de nos membres du secteur du cacao et de la société civile, 707 925 foyers d’Afrique de l’Ouest sont couverts par un SSRTE ou des systèmes similaires de diligence raisonnable en matière de droits de l’Homme. |
Image ![]() | 679 704 foyers suivis** Parmi ces foyers couverts, 679 704 foyers d’Afrique de l'Ouest ont été suivis. |
Image ![]() | 190 779 foyers couverts* par un SSRTE mis en oeuvre ou soutenu par ICI 271 361 enfants ont été interviewés au sein des 190 779 foyers couverts par un SSRTE mis en oeuvre ou soutenu par la fondation ICI. |
* « Couvert » signifie qu’un foyer est enregistré dans un SSRTE et que soit une visite d’observation, soit une évaluation des risques au niveau du foyer a été effectuée.
** « Suivi » signifie qu’un foyer est enregistré dans un SSRTE et qu’une visite d’observation a été effectuée.
Voir l’encadré «Qu’est-ce qu’un SSRTE ? »
Près de 27 % des foyers couverts l’étaient par des SSRTE mis en oeuvre ou soutenus par la fondation ICI. Les 73 % de foyers restants sont couverts par des systèmes gérés de manière indépendante par des membres de la fondation ICI ou des coopératives.
Ce qui illustre bien l’adoption à grande échelle de ce type d’approche dans le secteur. Le nombre de foyers couverts par des systèmes mis en oeuvre ou soutenus par la fondation ICI diminue d’année en année, conformément à notre stratégie 2021-2026. Nous pensons pouvoir renforcer notre impact en soutenant les autres acteurs dans la mise en oeuvre de systèmes et d’approches ayant fait leurs preuves, tout en continuant de les tester et de les améliorer.
Qu’est-ce qu’un Système de Suivi et de Remédiation du Travail des Enfants ou SSRTE ?
Un Système de Suivi et de Remédiation du Travail des Enfants (SSRTE) est un système conçu pour identifier, prévenir et lutter contre le travail des enfants. Il s’articule autour de relais communautaires (souvent eux-mêmes agriculteurs) qui sont en lien avec des coopératives de production de cacao. Ces relais communautaires rendent visite aux foyers, les sensibilisent aux dangers du travail des enfants et identifient les enfants qui effectuent des tâches dangereuses. Si un enfant est identifié comme enfant travailleur, il est enregistré dans le système et des mesures de soutien lui sont proposées, ainsi qu’à sa famille et, si nécessaire, à sa communauté.
Ces mesures peuvent inclure une aide pour accéder à une éducation de qualité, un soutien aux moyens de subsistance des agriculteurs, ou des actions promouvant l’autonomisation des femmes.
Pourcentages calculés sur les données allant du lancement du SSRTE à fin 2022
26 %* des enfants suivis astreints au travail des enfants
26 % des enfants interrogés ont été identifiés comme étant astreints au travail des enfants.
78 %* des enfants ont reçu un soutien
78 % des enfants couverts par le système ont reçu un soutien pour prévenir le travail des enfants et lutter contre ce phénomène.
36 %* retirés du travail des enfants
36 %* des enfants trouvés en situation de travail des enfants n’y sont plus astreints après deux visites de suivi consécutives.
Les tâches dangereuses le plus fréquentes
Les tâches dangereuses les plus fréquemment effectuées sont le port de charges lourdes, l’utilisation d’outils tranchants pour le désherbage ou l’écabossage et l’utilisation d’outils tranchants en hauteur pour récolter des cabosses de cacao.
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Port de charges lourdes | Utilisation d'outils tranchants | Travail harassant |
*Les données ci-dessus proviennent de SSRTE mis en oeuvre par la fondation ICI uniquement en Côte d’Ivoire et au Ghana.
Comment sait-on qu’un enfant est « retiré du travail des enfants » ?
Le travail des enfants est un problème complexe. Même après avoir reçu un soutien, il n’est pas toujours facile pour un enfant d’arrêter définitivement de travailler, d’autant plus que le risque de travail des enfants augmente avec l’âge. C’est pourquoi, il est important d’effectuer des visites de suivi régulières, et les Relais communautaires sont tenus d’en faire tous les six mois afin de vérifier comment les enfants évoluent et de déterminer si un soutien supplémentaire est nécessaire.
Les données recueillies par les SSRTE montrent que 43 % des enfants en situation de travail des enfants ont cessé d’effectuer des travaux dangereux avant qu’ait lieu leur première visite de suivi. Mais lors de la visite suivante, certains étaient de nouveau astreints au travail des enfants. Cependant, les données indiquent que si un enfant n’est pas en situation de travail des enfants pendant au moins deux visites consécutives, il est beaucoup moins susceptible d’effectuer de nouveau des travaux dangereux à l’avenir. C’est pourquoi nous avons choisi d’utiliser la situation des enfants après « deux visites de suivi consécutives » comme indicateur permettant de savoir si un enfant est retiré du travail des enfants (36%).
Yah N'Guessan
Dans la mise en oeuvre des SSRTE, les Relais communautaires, souvent eux-mêmes des agriculteurs et membres des communautés locales, rendent visite aux foyers, les sensibilisent aux dangers du travail des enfants et identifient les enfants effectuant des tâches dangereuses, de manière qu’un soutien leur soit apporté (Pour en savoir plus, référez-vous à l’encadré «Qu’est-ce qu’un SSRTE ? »)
Le travail de ces Relais communautaires est souvent organisé et soutenu par des Agent ou Agentes de suivi et de remédiation, souvent en lien avec une coopérative. Yah N’Guessan, actuellement assistant programme au bureau de Divo en Côte d’Ivoire, s’est lancé dans la lutte contre le travail des enfants dans les communautés cacaoyères en tant qu’agent de suivi et de remédiation. Il explique l’importance de ce rôle, qu’il a assumé pendant 3 ans au sein de la Coopérative agricole Bincadi de Buyo.
« L'un des aspects du travail d'Agent de suivi et de remédiation qui me plaisait le plus était de collaborer étroitement avec les producteurs de cacao eux-mêmes, en plus de m’occuper d’une équipe de Relais communautaires. Les Agents ou Agentes de suivi et de remédiation ont pour mission de soutenir les Relais communautaires, de les aider à identifier les enfants en situation de travail des enfants, d’assurer le suivi des cas identifiés et du soutien apporté. Pour bien identifier les enfants en situation de travail des enfants, il est important que les Relais communautaires comprennent ce qu’est le travail des enfants, les tâches que les enfants peuvent et ne peuvent pas effectuer. Ils doivent aussi entretenir de bonnes relations avec les producteurs et maîtriser les techniques d’entretien avec les enfants. Ils doivent, enfin, se rendre dans tous les foyers, assurer le suivi des enfants en situation de travail des enfants, vérifier la qualité des données collectées et apporter un soutien aux enfants et à leurs familles. Voilà les activités essentielles au bon fonctionnement d’un SSRTE ».
Anita Akaffou
Akaffou Anita Atsé est Agente de suivi et de remédiation. Elle travaille au sein de la coopérative Cayat en Côte d’Ivoire depuis 2019. S’il est vrai que ICI et ses partenaires s’efforcent de changer les choses, il est rare qu’un poste d’Agent de suivi et de remédiation soit occupé par une femme. Anita explique à quel point son expérience a été utile, aussi bien pour le SSRTE, pour les enfants qu’elle soutient, que pour sa famille et sa communauté.
« Je fais ce travail depuis 2019 et je pense que les femmes sont bien adaptées à ce rôle. Les enfants nous font confiance facilement. Je pense que les femmes ressentent mieux la tristesse d’un enfant. Ce qui me plaît le plus dans ce travail, c’est que j’aide les enfants concrètement. Les parents comprennent mieux les dangers du travail des enfants et s’engagent à changer. De nombreux enfants ont ainsi été scolarisés. Selon moi, un bon Agent de suivi et de remédiation doit avoir un bon sens de l’observation et être attentif. Il ou Elle doit, par ailleurs, respecter les réunions organisées avec les agriculteurs. Il y a des défis pour les femmes dans ce rôle. Cela n'a pas été facile pour moi au début, et a été source de tensions dans mon foyer. Mais maintenant les choses se sont améliorées. Je peux contribuer aux dépenses du ménage. Mon mari m'aide parfois et est fier de moi lorsque je donne des séances de sensibilisation. Avant, j'avais du mal à parler en public. Maintenant, je suis plus à l'aise. Les gens me connaissent dans la communauté et je peux contribuer aux frais liés à la
scolarisation de mes enfants ».
Les principales aides apportées dans le cadre du SSRTE :
Image ![]() | Kits scolaires |
Image ![]() | Acte de naissance ou jugement supplétif |
Image ![]() | Soutien au développement de nouvelles activités |
Image ![]() | Soutien au développement de nouvelles activités |
Image ![]() | Infrastructures éducatives de qualité |
En 2022, nous avons étudié les effets des classes passerelles combinées à des méthodes d'enseignement innovantes et nous avons constaté que le travail des enfants a diminué de plus de la moitié.
Les classes passerelles sont un type de programme d’enseignement accéléré, qui aide les enfants déscolarisés à combler leurs lacunes et reprendre le chemin de l’école. Nous avons testé leur impact sur le travail des enfants lorsque des méthodes d’enseignement novatrices et un enseignement respectant le rythme de l’enfant sont utilisés.
Image ![]() | 99,8 % des enfants ont réintégré le système scolaire général. |
Image ![]() | 72 % des enfants étaient toujours scolarisés après une année. |
Image ![]() | 72 % des enfants étaient toujours scolarisés après une année. |
Pour de plus amples informations sur l’étude sur les classes passerelles, consultez la section « Soutien à la prévention et à la lutte contre le travail des enfants ».
Les enfants plus âgés des communautés productrices de cacao font souvent face à des difficultés d’accès à l’enseignement secondaire et à des pressions financières, qui les oblige à contribuer aux revenus du foyer. Ils se retrouvent souvent à travailler dans les plantations de cacao plutôt que de poursuivre leur scolarité. Dans le cadre de notre engagement à lutter contre le travail des enfants dans les communautés productrices de cacao, et en collaboration avec nos partenaires, nous organisons, à l’intention des enfants plus âgés à risque ou en situation de travail des enfants, des programmes d’apprentissage, afin qu’ils puissent acquérir de nouvelles compétences et s'orienter vers d’autres parcours professionnels.
Déjà identifiée comme enfant travailleur par les systèmes de suivi et de remédiation du travail des enfants (SSRTE) de la fondation ICI en 2020, Charlotte Asiamah, une jeune femme d’Ewiase, une communauté productrice de cacao de la municipalité d’Obuasi au Ghana, effectuait des tâches dangereuses dans la plantation familiale. Charlotte a été sélectionnée pour participer à un programme d’apprentissage et elle a choisi de s’orienter vers la coiffure. Trois ans plus tard, avant même d’obtenir son diplôme, Charlotte revient sur son expérience et témoigne :
« Après le collège, j’ai travaillé avec mes parents dans la plantation familiale, car ils n’avaient pas les moyens de me payer une formation ou de me permettre de poursuivre ma scolarité. Je participais à la récolte des cabosses de cacao et j’effectuais l’écabossage à l’aide d’objets tranchants. J’épandais des produits chimiques et j’effectuais parfois le brûlage des terres. Je trouvais ce travail épuisant, mais je m’y pliais dans l’espoir qu’un jour, mon père aurait assez d’argent pour m’inscrire à un programme d’apprentissage ».
Ravie d’avoir bientôt son diplôme en poche, Charlotte est pleine d’espoir pour l’avenir : « J’ai hâte de passer mes examens très prochainement, d’obtenir mon diplôme et de devenir une coiffeuse professionnelle ». Charlotte a également confié que sans le programme d’apprentissage, elle n’aurait jamais pu acquérir de si précieuses compétences et serait certainement toujours en train d’effectuer des activités dangereuses dans la plantation familiale, comme elle le faisait auparavant.
Les femmes jouent un rôle important au sein des communautés productrices de cacao, souvent en travaillant dans les champs, en satisfaisant les besoins du foyer et en prenant soin des membres de la famille, permettant, par ailleurs, aux autres travailleurs d’être productifs.
Mises en place par ICI dans certaines communautés cacaoyères de Côte d’Ivoire, les CFREC sont des groupes de microfinance susceptibles d’avoir un impact significatif sur le développement socio-économique des communautés, sur l’autonomie des femmes et sur l’amélioration de la qualité de l’éducation. Honorine Mehon
Posson, une commerçante et productrice de cacao de Pinhou, près de Téady en Côte d'Ivoire, est un exemple intéressant de la manière dont les CFREC peuvent changer la vie. Son récit témoigne de la réussite de femmes de communautés cacaoyères. Honorine, propriétaire d’une petite épicerie, participe désormais à de nombreuses activités commerciales au sein de sa communauté. Elle explique, avec un large sourire, ce que lui a apporté la CFREC locale :
« La CFREC nous a énormément apporté à moi et ma famille. Cette année, j’ai pu inscrire mes enfants à l’école. J’ai déjà tout organisé, notamment la scolarisation de mon fils à Duékoué. J’ai un fils qui a obtenu son baccalauréat et je dois aller avec lui à Abidjan ».
Honorine, mère de cinq enfants, et son mari, alors apprenti maçon, faisaient face à des difficultés financières. Un producteur de cacao de sa communauté lui a alors parlé de la CFREC et elle a décidé de rejoindre la cellule en 2021. Un an plus tard, Honorine est l’heureuse propriétaire de deux champs d’hévéa et de champs de cacao s’étalant sur deux hectares. Elle participe également à d’autres activités génératrices de revenus, travaille dans un kiosque d’épicerie et dans une entreprise de location de mobilier pour des événements. Elle a soutenu d’autres membres de sa communauté dans le besoin.
Désormais, elle et son mari cultivent ensemble les champs et les bénéfices des récoltes, en plus des revenus des autres activités réalisées, leur permettent d’élever leurs enfants et d’avoir une vie plus confortable.
« La CFREC nous a énormément apporté à moi et ma famille. Cette année, j’ai pu inscrire mes enfants à l’école. J’ai déjà tout organisé, notamment la scolarisation de mon fils à Duékoué. J’ai un fils qui a obtenu son baccalauréat et je dois aller avec lui à Abidjan ».
Mehon Posson Honorine
Souvent, le soutien apporté aux foyers de producteurs de cacao repose sur l’accès à une éducation de qualité, la fourniture de kits scolaires, l’inscription des enfants dans des classes passerelles. En 2022, ICI a publié des études confirmant les bienfaits de l’éducation, en plus d’insister sur certaines méthodes et approches tout particulièrement bénéfiques.
Une éducation de qualité et un environnement protecteur aident les enfants dans leur apprentissage
Entre 2019 et 2021, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation de la Côte d’Ivoire, nous avons implémenté un projet pilote dans huit communautés productrices de cacao du pays, dont ont bénéficié 2 200 élèves. L’objectif était d’améliorer l’enseignement, l’apprentissage et les installations scolaires pour les enfants du primaire.
Le projet combinait un certain nombre d’activités centrées sur l’amélioration des infrastructures (rénovation de salles de classe, installation d’équipement récréatif et ouverture de bibliothèques), l’amélioration des méthodes d’enseignement, avec la prise en compte du Programme d’enseignement ciblé (PEC) favorisant un
apprentissage qui respecte le rythme de l’enfant et une discipline positive, des mesures de sensibilisation des enseignants, des parents, des élèves et des membres des communautés sur les droits et le travail des enfants. Si bon nombre de ces activités avaient déjà été testées dans le cadre de plusieurs projets, c’était néanmoins la toute première fois qu’elles étaient implémentées de cette manière et que la méthodologie du PEC était utilisée avec des enfants des deux premières années du cycle primaire.
Un enseignant témoigne : « (...) les méthodes encouragent les enfants à parler et à raconter des histoires, même dans leur langue locale. Ces moments égaient la classe. L’atmosphère en cours est très agréable. La participation active des enfants est encouragée et ils sont tous motivés ».
Principales conclusions :
Ces études illustrent bien l’importance d’investir non seulement dans l’accès à des établissements scolaires de qualité, mais aussi dans la qualité de l’enseignement dispensé. Consultez le rapport dans son intégralité ici.
Des méthodes d’enseignement novatrices dans les classes passerelles, pour ramener les enfants à l’école
Les classes passerelles sont un type de programme d’enseignement accéléré qui aide les enfants déscolarisés à combler leurs lacunes et retourner à l’école traditionnelle. Entre 2019 et 2022, ICI a organisé des entretiens avec plus de 800 enfants de 22 communautés de Côte d’Ivoire, avant et après leur participation à des classes passerelles utilisant la méthodologie du Programme d’enseignement ciblé, qui permet aux enfants d’apprendre à leur propre rythme.
L’étude a révélé que ces classes parvenaient à ramener les enfants dans le système d’enseignement général, qu’ils obtenaient de très bonnes notes et que le travail des enfants reculait.
Principales conclusions :
Cette étude a confirmé les bienfaits d’un recours aux méthodes du PEC dans les classes passerelles. Consultez le rapport dans son intégralité ici.
L’effet protecteur de l’éducation
En 2022, ICI a publié un nouveau rapport étudiant l’interaction entre travail et vie scolaire, en examinant les liens entre travail des enfants, l’assiduité scolaire et bien-être de l’enfant. L’analyse repose sur des données collectées auprès de plus de 2 000 enfants de foyers producteurs de cacao en Côte d’Ivoire.
L’étude d’observation indique que les enfants en situation de travail des enfants, ceux qui travaillent de longues heures et ceux qui sont déscolarisés ont présenté des niveaux de bien-être inférieurs, tandis que les enfants scolarisés affichaient des scores de bien‑être constamment plus élevés. Ces résultats indiquent clairement que l’éducation a un effet protecteur sur le bien-être des enfants, car parmi les enfants en situation de travail des enfants, ceux qui se rendent régulièrement à l’école affichaient des scores de bien‑être constamment plus élevés que ceux des enfants n’allant pas à l’école. Toutefois, l’effet protecteur de l’école et le bien-être global d’un enfant diminuent avec l’augmentation du nombre d’heures de travail. Ces résultats soulignent également l’importance de prendre en compte tout le travail réalisé par un enfant et pas seulement les travaux agricoles, car son bien-être diminue au fur et à mesure qu’augmente le nombre d’heures qu’il travaille.
Ces résultats soulignent l’importance de l’éducation dans les communautés productrices de cacao. Droit fondamental des enfants en lui-même, l’éducation est également un moyen de protéger les enfants contre les préjudices que le travail des enfants engendre sur leur développement, contre les autres formes d’abus et actes de négligence. Consultez le rapport dans son intégralité ici.
Un aspect essentiel de notre travail est de tester de nouvelles approches dans le but de trouver les moyens les plus efficaces et efficients de lutter contre le travail des enfants et le travail forcé dans le cacao. En 2022, nous avons continué de travailler sur des approches novatrices dans le cadre de projets pilotes centrés sur la création de Centres amis des enfants, l’utilisation de transferts monétaires, les approches « Landscape » et des moyens de lutte et de prévention contre le travail forcé.
Centres amis des enfants
Dans le cadre d’un projet pilote lancé en octobre 2021 en Côte d'Ivoire, les Centres amis des enfants (CAE) ont été créés et se sont développés en 2022. Construits à Belle-ville, à Téady et à Biakou, les CAE ont pour rôle de maintenir les enfants éloignés des travaux agricoles dangereux en leur fournissant un espace sûr dédié à leur développement et à leur bien-être. Ils peuvent y jouer tout en acquérant des compétences diverses sous la supervision d’animateurs formés. En 2022, plus de 500 enfants ont été inscrits dans ces centres et 400 d’entre eux les ont régulièrement fréquentés.
Serge Maurice Yao Kouakou, âgé de 15 ans, explique que l’établissement du CAE à Belle-ville lui a permis de se faire de nouveaux amis au sein de la communauté : « Avant l’ouverture du centre, je ne connaissais aucun autre jeune du village. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Je me suis fait des amis au centre. Je m’entends bien avec eux et on se dit bonjour quand on se croise en dehors du centre ». C’est quelque chose que Narcisse Zokdoua Dohoun, chef du village de Biakou, a également constaté dans le Centre amis des enfants de son village et il explique : « Nous avons remarqué que ce centre a renforcé la cohésion au sein du village ».
Ces centres sont aussi source de tranquillité d’esprit pour les parents, qui peuvent aller travailler chaque jour dans leurs plantations ou vaquer à d’autres occupations sans s’inquiéter pour leurs enfants. C’est le cas de Fanta Touré, femme d’agriculteur de cacao et mère d’Awa Aba, une fille âgée de 12 ans, qui fréquente régulièrement le CAE de Téady. « Avant la création du centre, les enfants erraient sans but dans le village. Alors, je préférais qu’ils viennent avec moi dans les champs. Désormais, ils vont au centre et je vais aux champs tranquillement », explique-t-elle.
Les enfants âgés de 5 à 18 ans ont à leur disposition des jeux éducatifs, des équipements sportifs, des instruments de musique, des livres et des espaces de jeu. Les animateurs s’attachent également à créer un environnement sûr où les enfants connaissent leurs droits, leurs responsabilités et où ils peuvent se rendre pour bénéficier d’aide et de conseils. Les parents apprécient beaucoup et bon nombre d’entre eux ont remarqué que leurs enfants sont capables de mieux s’exprimer et interagir entre eux.
En 2022, nous avons continué de tester des approches de lutte contre le travail forcé. Même s’il revêt une autre ampleur que le travail des enfants, le travail forcé est reconnu comme étant un risque pour les droits de l’Homme dans le secteur du cacao et devant faire l’objet d'une attention particulière. (Pour plus d’informations, veuillez consulter l’encadré Qu’est-ce que le travail forcé dans le domaine du cacao ? ). S’il est vrai qu’il s’agit d’un problème complexe et que nous devons continuer de tester et d’apprendre, notre expérience a révélé jusqu’à présent l’importance de :
Nos activités de lutte contre le travail forcé se poursuivront et nous continuerons de tester de nouvelles approches pour relever ces défis complexes. Nous allons donner la priorité aux initiatives de lutte contre le travail forcé des enfants, puisque bon nombre de nos expériences menées jusqu’à présent étaient en lien avec des cas de travail des adultes.
Qu’est-ce que le travail forcé dans le domaine du cacao ?
Les causes fondamentales du travail des enfants sont multiples. Il peut s’agir de la pauvreté qui sévit dans les foyers, des difficultés que les adultes rencontrent pour trouver un emploi, ou encore de la fragilité des moyens de subsistance, qui impliquent que des baisses inattendues de revenus peuvent avoir un impact important sur les foyers. Pour traiter ces causes et renforcer la résilience des foyers producteurs de cacao et leur capacité à faire face à ces changements et aléas, ICI a mis en oeuvre un projet pilote de transferts monétaires dans 15 communautés en Côte d’Ivoire.
Des foyers producteurs de cacao se sont vu remettre un seul et unique transfert monétaire de 50 000 CFA (environ 76 EUR), ainsi que la possibilité de doubler cette somme s’ils l’utilisaient pour la rémunération des services rendus par un Groupe de services communautaires, pour les travaux agricoles. Les Groupes de services communautaires sont des groupes composés de personnes locales, souvent en lien avec une coopérative, qui proposent, à un prix abordable aux producteurs qui le demandent, leurs services. Le but étant de réduire le travail des enfants au sein des communautés en utilisant cette main d’oeuvre adulte faiblement rémunérée, pour éviter l’implication des enfants dans le travail dans les champs.
« Les Groupes de services communautaires ont réduit la charge de travail qui reposait entièrement sur les épaules de nos maris. Ces groupes peuvent nettoyer plus d’un hectare par jour. Grâce à eux, nos enfants travaillent désormais très peu », raconte la femme d’un cultivateur de cacao dans une des communautés ciblées par le projet pilote.
Principales conclusions
Les résultats du projet pilote ont révélé que les transferts monétaires inconditionnels, associés à des incitations à dépenser l’argent dans des Groupes de services communautaires pour des travaux dans des plantations de cacao, encouragent le recours à une main-d’oeuvre d’adultes rémunérée, susceptible de remplacer celle des enfants pour les travaux dangereux effectués dans des plantations familiales. ICI publiera les résultats complets de cette étude en 2023.
ICI a initié le projet pilote des approches « Landscape and Referral » en Côte d’Ivoire et au Ghana, conformément à sa stratégie 2021-2026, qui vise la collaboration entre tous les acteurs pour l’atteinte d’un objectif commun.
L’objectif principal de cette nouvelle approche est de renforcer la coopération fonctionnelle entre les différents acteurs de l'industrie, de la société civile et du gouvernement, afin de lutter contre le travail des enfants et de renforcer leur protection dans les communautés productrices de cacao. Cela, en vue de mener des interventions plus rapides, efficaces et efficientes, avec de meilleurs résultats pour les populations concernées. Un volet important de ce projet est la cartographie des services de protection des enfants qui existent déjà dans les deux pays.
En Côte d’Ivoire, une carte électronique interactive a été réalisée, indiquant les services de protection des enfants proposés par les pouvoirs publics, les organisations internationales et locales, dans 21 régions de la zone cacaoyère, avec une priorité accordée à la région de Haut-Sassandra où le projet a été lancé. Au Ghana, le projet pilote a été lancé dans les districts de Asunafo Nord, Assin Sud, Nord et Centre où une cartographie similaire des a été avec la participation active du Gouvernement.
Un séminaire organisé en octobre dans la région du Haut Sassandra, en Côte d’Ivoire, avec l’aide du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE), a permis d’exposer les façons optimales d’identifier et de référer les enfants. La Directrice de la Protection des enfants du MFFE, Mariam Diarra, a, par ailleurs, plaidé en faveur d’une collaboration et de synergies conjointes entre parties prenantes.
« Dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants, il arrive souvent que les acteurs concernés soient isolés. Le mécanisme en cours de discussion sera cité en référence comme bonne pratique, permettant ainsi d’améliorer le cadre déjà en place pour lutter efficacement contre le travail des enfants dans la culture du cacao », a-t-elle expliqué.
Encourager les changements dans tout le secteur en définissant les meilleures pratiques, les normes et les politiques, afin de créer un environnement propice.
Cette année, ICI a poursuivi son travail d’instauration d’un environnement propice, afin d’obtenir des résultats concrets dans le secteur du cacao. Pour ce faire, elle s’est lancée dans l’élaboration de meilleures pratiques, normes et cadres sectoriels, politiques et réglementations, ainsi que l'organisation du renforcement des capacités et la formation, en plus d’encourager toutes les parties prenantes à harmoniser leurs actions pour une approche plus coordonnée.
Normes, cadres et meilleures practiques sectoriels | Politiques et réglementation | Renforcement des capacités et formation |
Le Child Labour in Cocoa Coordination Group (CLCCG)
Consultation sur la mise à jour du Standard du commerce équitable Fairtrade pour le cacao (décembre 2022)
Efforts continus de soutien à l’élaboration en cours d’une norme africaine pour un cacao durable de la série ARS 1000
Rédaction d’un manuel d’aide aux entreprises du secteur du cacao pour qu’elles adoptent des pratiques de diligence raisonnable
Participation continuelle aux plateformes européennes pour un cacao durable (y com pris la GISCO, la FRISCO et la SWISSCO)
| Poursuite des engagements sur la réglementation de diligence raisonnable en matière de droits de l’Homme avec la Coalition du cacao
Réponse à la proposition de réglementation sur le travail forcé
| Soutien aux autorités de Côte d’Ivoire et du Ghana
(De plus amples informations sont fournies dans la partie intitulée « Soutien aux autorités de Côte d’Ivoire et du Ghana »). |
« L’expertise technique de ICI dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé, ainsi que sa nature multipartite, fait qu’elle est très bien placée pour guider l’élaboration de politiques et de normes répondant aux besoins des producteurs de cacao et de leurs familles, et instaurant un environnement propice efficace et inclusif. Il s’agit là d’un élément clé de notre stratégie et les évolutions de 2022 mettent en évidence la centralité de ce travail ».
Fournir un soutien adapté aux autorités des pays producteurs de cacao pour garantir un environnement propice est un aspect essentiel de notre stratégie 2021-2026.
En 2022, nous avons poursuivi notre collaboration avec les gouvernements de Côte d’Ivoire et du Ghana, afin de renforcer les systèmes nationaux de lutte contre le travail des enfants et le travail forcé, améliorant ainsi le fonctionnement conjoint des systèmes publics et privés et l’homogénéité de nos interventions dans les deux pays. Dans le cadre de ce nouveau poste que j’occupe, je souhaite poursuivre et consolider ce soutien dans lequel nous sommes depuis longtemps engagés. Je souhaite également envisager d’autres partenariats avec des pays producteurs de cacao de la région, tels que le Cameroun et le Nigeria, l’Ouganda et la République Démocratique du Congo (RDC).
Au Ghana, il existe des projets centrés sur l’amélioration du fonctionnement conjoint des systèmes de suivi et de remédiation publics et privés.
Nous avons participé à la mise en place du Système de surveillance du travail des enfants au Ghana, en particulier en apportant un appui sur les essais et l’amélioration de l’intégration des données d’autres systèmes à celui-ci. Par ailleurs, nous avons poursuivi nos travaux avec le COCOBOD relatifs à l’élaboration d’un système national de gestion du cacao, en particulier en ce qui concerne la composante du travail des enfants. Ce système a été conçu pour soutenir la traçabilité physique et sociale dans le secteur du cacao du pays. Une cartographie des services de protection des enfants et des acteurs dans les départements où est cultivé le cacao a également été effectuée.
Nous avons aidé la Direction du travail des enfants (qui relève du ministère de l’Emploi et des Relations professionnelles) à renforcer ses capacités de surveillance et d’évaluation. Notamment, en ce qui concerne le développement d’un moyen d’évaluation des impacts du Plan d’action national n° 3 et l’amélioration de la compatibilité entre systèmes publics et privés de surveillance du travail des enfants, d’une part, et le système de gestion intégrée de bien-être social d’autre part. Des activités de formation sur le travail des enfants et le travail forcé ont également été poursuivies avec le personnel du COCOBOD, la Commission pour les droits de l’Homme et la justice administrative, la police, des représentants du travail et du bien-être social.
Pour renforcer la collaboration entre les systèmes de suivi et de remédiation en Côte d’Ivoire, nous travaillons avec la Direction de lutte contre le travail des enfants (DLTE) du ministère de l’Emploi et de la Protection sociale afin d’établir une cartographie et une analyse des différents systèmes publics et privés de suivi du travail des enfants.
L’objectif étant de proposer un dispositif national opérationnel de gestion des données intégrée. Nous avons également participé à la révision de l’outil 4 relatif au traitement de données que le Système d’observation et de suivi du travail des enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI) utilise pour capter des données émanant de tous les acteurs impliqués dans des activités de travail des enfants ; une numérisation du dispositif étant prévue l’an prochain. Dans le cadre du grand projet pilote Landscape & Referral qui milite pour la collaboration fonctionnelle, nous avons élaboré une carte interactive des services publics et privés de protection, de prévention et de remédiation du travail des enfants et du travail forcé.
Dans le but de renforcer les capacités des parties prenantes au niveau national, nous poursuivons nos activités pédagogiques, en organisant des séances de formation sur le travail des enfants, à l’intention des travailleurs sociaux, des coordonnateurs régionaux du SOSTECI et des responsables de terrain du Conseil Café Cacao, chargés de lutter contre le travail des enfants, en collaboration avec le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Nous avons soutenu, enfin, la création d’une unité régionale de lutte contre la traite des êtres humains pour le Comité national de lutte contre la traite des personnes (CNLTP).
L’adhésion de nouveaux membres ainsi que la signature de nouveaux contrats de projets ont permis de générer des recettes d’environ 14 millions CHF en 2022 (contre 13,1 millions CHF en 2021 et 9,9 millions CHF en 2020). Environ un tiers de ces recettes proviennent des cotisations des membres et servent à mettre en oeuvre le plan opérationnel de notre stratégie. Les deux tiers restants représentent les recettes réservées à des projets spécifiques.
États financiers 2022
Recettes | CHF |
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Cotisations des membres (fonds de base) | 4,508,725 |
Recettes réservées à des projets spécifiques (fonds réservés aux projets) | 9,441,916 |
Total des recettes | 13,950,641 |
Dépenses | CHF |
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Activités et opérations financées par les fonds de base | 4,361,849 |
Activités financées par les fonds de base | 2,359,133 |
Opérations financées par les fonds de base | 2,002,716 |
Activités et opérations financées par les fonds réservés aux projets | 9,452,238 |
Activités du programme financées par les fonds réservés aux projets | 8,094,541 |
Coûts indirects pour soutenir les activités financées par les fonds réservés aux projets | 1,357,697 |
Total des dépenses | 13,814,087 |
Résultats avant revenus hors exploitation / dépenses et utilisation des réserves | 136,555 |
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Autres revenus / (dépenses) | -63,940 |
Utilisation nette des réserves | 79,090 |
Excédent de recettes par rapport aux dépenses après variation nette du capital | 151,704 |
« C’est magnifique de voir le nombre des membres de base s’accroître au fil du temps. Cela prouve et renforce la capacité de notre organisation à stimuler les impacts sectoriels. Nous sommes fiers du travail accompli et de notre capacité à fournir une expertise et un leadership dans le domaine de la lutte contre le travail des enfants et le travail forcé dans le secteur du cacao. Le fait que toujours plus d’acteurs du secteur souhaitent contribuer au bien commun est réellement un gage d’optimisme ».